ATELIER MARS 2016
VISITE DE L'ESTUAIRE DE LA DIVES par Déborah COLLET
Par un venteux matin gris, nous voilà en promenade avec Déborah venue de la maison de la Nature de Salenelles pour nous faire découvrir l’estuaire de la Dives (face à port Guillaume).
L’estran, c’est l’espace entre la plus grande haute et basse marée.
Les algues ainsi que les coquillages sur la laisse de mer de Cabourg permettent aux dunes de vivre en les stabilisant et en hébergeant des animaux.
On y trouve des œufs de buccins (bulots), sorte d’éponge desséchées, des œufs de raies qui ressemblent à des algues sèches, des œufs de gravelots (petit oiseau qui pond 3 œufs maximum par femelle et dont on peut voir une station de ponte à Merville, attention en marchant…) et des os de seiches (les œufs de seiches se présentent eux sous forme de grappe de raisins à remettre à l’eau si on en trouve).
On peut voir quelques phoques (jusqu’à 8 au maximum dans ce petit estuaire= qui viennent de la baie de Somme ou de Bretagne. Ce sont d’ailleurs des veaux marins. Attention : celui-ci ne prévient pas et peut mordre.
En cas d’échouage, prévenir la maison de la Nature qui fait partie du réseau. On trouve surtout des marsouins et grands dauphins vers Asnelles.
Pour les oiseaux en difficulté, il ne faut pas appeler la maison de la Nature mais plutôt la Dame Blanche (qui possède si besoin un réseau de transporteur). D’ailleurs, en fin de promenade, un jeune goéland a été vu à l’agonie. Après l’avoir examiné, il ne présentait pas de blessure, il a été décidé de le remettre en place au calme car trop faible pour atteindre nos voitures. A priori, c’est d’épuisement qu’il a dû mourir. L’ambiance a été triste sur le retour…
Le goéland a des pattes jaune marron tandis que la mouette a les pattes rouges. Le sterne a un corps plus allongé que la mouette avec les pattes jaunes. Le grand cormoran et la grève huppée ne vont pas tarder à partir.
Il existe différentes sortes de dunes : la blanche (sans plantes), la grise et la boisée (avec arbustes comme arbousier déjà en bourgeons).
Côté flore, on y voit de l’euphorbe des dunes (qui ressemble à un sedum, voir ci-contre). L’oyat contribue à la stabilité de la dune, ses longues feuilles ne sont pas cylindriques mais plates qui s’enroulent sur leur largeur pour former un tube résistant aux vents.
Le panicaut (sorte de petit chardon) est protégé dans les dunes.