ATELIER FEVRIER 2015
RÔLE ET UTILISATION DES PURINS A BASE DE VEGETAUX par Jarno DEGUY du CREPAN (crepan.free.fr)
Le Comité Régional d’Etudes pour la Protection et l’Aménagement de la Nature a été créé en 1968 et a 3 salariés avec chacun son domaine :
- gaspillage alimentaire,
- marais de la Dives et les MAEC qui sont des mesures environnementales pour les pratiques anciennes
- biodiversité par J. Deguy avec réduction des pesticides à usage non agricole, jardins partagés de Caen et Colombelles, et relevés dans les parcelles agricoles sur l’effet des pesticides.
Pour plus d'infos : voir le dépliant CREPAN
On a parlé pesticides...
Insecticide : l’adjuvant est testé sur seulement 3 mois.
Ecotoxicologie : a longtemps considéré qu’1 molécule = 1 maladie au lieu de se demander 1 molécule fait quoi.
Le lien est fait entre pesticide et leucémie infantile, infertilité, alzeihmer, parkinson.
On a parlé culture...
Le paillis est plutôt à mettre au potager quand il fait chaud pour éviter l’évaporation, sinon c’est une nurserie à limaces.
Les semences peuvent retomber dans le domaine public au bout de 20-40 ans (mais la pomme de terre ne peut pas être troquée) : 12 variétés représentent 80% des aliments commercialisés.
Dans un compost, on peut mettre les déjections canines et félines mais c'est à réserver à l’usage des fleurs d’ornements. Mettre alors un seau avec eau et feuilles de pissenlits à côté pour activer la décomposition à chaque ajout. Cf. Irlande où les bousiers ont disparu suite à l’utilisation intensive de vermifuges donc les pâtures se sont retrouvées avec des déjections non dégradées.
On a parlé insectes nuisibles...
La cicadelle est un insecte piqueur-suceur. On le repère aux petites gouttes noires gluantes sur les feuilles. Il a 400 plantes de prédilection, ce qui propage les maladies.
Les altises (carabes noirs) piquent les crucifères (roquette) et n’aiment pas l’humidité (donc arroser pour les faire fuir).
Les thrips (bêtes à orages) sont aussi des pollinisateurs .
La noctuelle a sa larve qui s’enroule au contact d’un brin de bois (au contraire de la larve du taupin). Cette larve se met sur les racines qu’elle sectionne (utiliser sureau, absinthe, tanaisie).
On a parlé purins (mode de fabrication et plantes)... Voir feuille récapitulative
Les purins ne sont pas sans danger : c’est une question de dosage et durée. cf. trop d’azote ou cyanure des fruits à coque.
Marquer sur le pulvérisateur le dosage (10-20%) une fois pour toutes. Préparer le purin dans une bouteille d’1 ou 2l qu’on verse en suite dans seau de 10l.
Pour filtrer, mettre les feuilles dans un linge ou vieux drap que l’on retire ensuite.
On hache le purin pour activer et à la fin, on met la matière au compost (sauf rhubarbe).
En général, le purin dure la saison.
Le purin d’ail est à faire lorsqu’on en cultive (sinon cher)
La consoude a plus de potasse donc bon pour la fructification. C’est un incontournable sur les légumes-fruits (tomates).
Le purin d’ortie est celui qui sent le plus (ne pas le garder trop longtemps). S’il est trop longtemps infusé, il devient polluant (1/3 des purins partent dans l’air). Plus il fait chaud, plus la fermentation est rapide. Il est à faire à l’ombre en mettant des gants pour éviter l’odeur persistante sur les mains. C’est un bon fertilisant pour le vert (salade) grâce à l’azote. Il a un effet rapide.
La rhubarbe peut servir de désherbant dans les allées (pulvériser une fois par semaine).
Le purin de tomate se fait plutôt en fin de saison pour le début de la saison suivante. S’utilise sur elle-même.
Le purin de pissenlits augmente la qualité gustative des fruits et légumes.
La tanaisie est vermifuge. Cf anecdote Christiane Dorléans où mis dans pâte à crêpes.
Le purin de prêles (que l’on trouve le long de la Dives) est bon contre le mildiou
Best of Purins : prêle – consoude – orties.
A lire : la newsletter ‘Ephemère” a demandé par mail à crepan@gmail.com